Sécurité

LA PREVENTION CONTRE LES TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES

Spread the love

Généralités et Définitions

Tout d’abord, les troubles musculo-squelettiques constituent un ensemble de maladies qui peuvent se localiser sur tout le rachis du corps. Ce sont entre autres le rachis cervical (cou), le rachis dorsal(dos), le rachis lombaire (lombes ou reins), le rachis coccygien (coccyx) et enfin le rachis sacré (sacrum).

Tout cet ensemble représente, donc la charpente du corps humain est considéré comme la partie du corps la plus utilisée. (il est responsable de nos différentes postures assise, debout, allongée et tous les autres ajustements et sollicitation du corps pour bien faire notre travail).

Leur préservation apparait alors comme indispensable pour nous garder en bonne santé et pour nous permettre de travailler. Une démarche de prévention prouvée et éprouvée devrait etre donnée pour aider les personnes à intégrer dans leurs habitudes.

Démarche de prévention

Une démarche en 4 étapes: mobiliser, investiguer, maitriser et évaluer

Mobiliser

La prévention des TMS nécessite un engagement de la direction. Celle-ci doit en effet :

  • comprendre les enjeux et adhérer à la démarche de prévention,
  • dégager les moyens nécessaires (humains, financiers, temporels)
  • associer les différents services, les représentants du personnel, le CHSCT et/ ou les instances représentatives du personnel ainsi que le service de santé au travail
  • Faire appel si nécessaire à des partenaires externes à l’entreprise (CARSAT/CRAM/CGSS, IPRP, ergonomes consultants, ARACT…)

Investiguer

Connaître le risque

L’objectif est de rechercher des données sur la santé des salariés et celle de l’entreprise. Ce recueil d’information permet de mieux connaître le risque et de déterminer les situations de travail à analyser en priorité (secteurs ou postes de travail à risque). Ce travail, réalisé avec la contribution des services de santé au travail, peut se faire :

  • par des entretiens avec les salariés,
  • par l’analyse des données existantes sur la santé des salariés ou à partir d’un recueil prospectif au moyen d’outils tels que le questionnaire nordique, et le protocole clinique SALTSA, avec la contribution du médecin du travail,
  • par l’analyse des données de l’entreprise.
     

Le taux de turnover, l’absentéisme, les types de contrats, la répartition par âge, le fonctionnement global du processus de production sont des exemples d’informations à recueillir permettant de mieux comprendre la santé de l’entreprise. Les sources d’informations sont diverses : entretiens, rapport annuel du CHSCT, bilan social, rapport annuel du médecin du travail…

Analyser les situations de travail et identifier les facteurs de risque

L’objectif est de dépister les situations de travail à risque et d’en rechercher les causes. L’identification des facteurs de risque au poste de travail doit s’accompagner d’une compréhension des mécanismes qui expliquent leur présence. Cela nécessite 

  • d’analyser le travail réel au moyen d’entretiens et d’observations afin de décrire finement la succession chronologique des actions effectuées par le salarié et, éventuellement, d’identifier les écarts avec le travail prescrit
  • d’effectuer des mesures permettant d’évaluer le dimensionnement du poste ainsi que l’environnement physique (éclairage, niveau sonore, ambiance thermique….)
  • d’évaluer, grâce à des mesures et/ou à partir du ressenti des salariés sur leur travail, les contraintes biomécaniques, psychosociales et liées à l’organisation pour identifier des leviers d’action permettant de réduire le risque de TMS
Analyse de l’activité, mesures de dimensionnement et d’environnement physique

Le recueil de ces données est le propre de toute étude ergonomique.

Evaluation des sollicitations biomécaniques

L’évaluation des sollicitations biomécaniques doit porter sur :

  • la répétitivité des gestes
  • le maintien prolongé de la posture
  • les efforts excessifs
  • les amplitudes articulaires extrêmes


La gestuelle est considérée comme répétitive si :

  • des mouvements identiques ou comparables du membre supérieur sont effectués toutes les 10 à 15 s (check-list de l’OSHA, 1997)
  • le temps de cycle est inférieur à 30 s (norme EN 1005-5, 2007)
  • la même activité est exercée pendant au moins 50 % du temps de travail (norme EN 1005-5, 2007)
  • la fréquence des actions techniques par membre est supérieure à 40 par minute (norme EN 1005-5, 2007)
     

En ce qui concerne la posture, il faut éviter particulièrement :

  • l’extension répétée et / ou prolongée du cou
  • le travail au-dessus du niveau des épaules
  • les positions extrêmes du poignet en extension ou en flexion
  • le maintien d’une même posture plus de 4 secondes
  • les prises d’objet au-delà de la zone d’atteinte de confort

Laisser un commentaire